Sélection de janvier
Publié par Sixtine Dx le
Découvrez notre sélection de lecture pour commencer bien la rentrée : Bande dessinée viticole, classique, roman noir et littérature générale, on fonce vers 2021 !
Un parcours et une découverte entre deux passionnés, l'un illustrateur, l'autre vigneron. Sur le papier rien ne les rapproche et pourtant... On découvre le travail de chacun et les similitudes insoupçonnées. Touchant, instructif et passionnant. A lire... avec un bon verre de vin !
Le pitch :
Cécile Geiger qui avait déjà illustré les "Histoires comme ça" de Kipling, revient à la collection "Lectures de toujours" avec ce grand classique de la littérature de jeunesse anglo-saxonne.
Le Livre de la Jungle est un recueil de nouvelles dont chacune raconte une histoire qui se passe dans la Jungle, forêt de l'Inde où vivent des animaux sauvages typiques du pays, ainsi que des hommes. Les nouvelles se succèdent dans un ordre qui n'est pas nécessairement chronologique, et permettent de découvrir par différents côtés la destinée de Mowgli petit d'homme, son éducation, la vie sociale du monde des animaux, et les lois de la Jungle auxquelles tous sont soumis, les hommes aussi.
L'avis de Bertille :
Redécouvrez ce classique avec une version illustrée qui plaira autant aux petits qu'aux grands.
Le livre de la jungle retrace les aventures de Mowgli, le petit d'homme à qui il va arriver de nombreuses aventures mais également celle de Kotick le phoque blanc, de Toomai l'éléphant et d'autres animaux dans des récits courts et riches en action qui sont autant de contes initiatiques. Avec une écriture simple mais percutante Rudyard Kipling nous fait voyager de l'Inde à l'Alaska et nous offre de beaux moments d'évasion.
Le pitch :
Que sont devenus les rescapés et les survivants de Nagasaki ? Combien sont-ils encore ? Et surtout, qu’ont-ils à nous dire ?
Longtemps, Reiko Kruk-Nishioka s’est tue. Aujourd’hui, après mûre réflexion, c’est par un récit romancé, écrit à hauteur d’enfant, agrémenté de dessins de sa plume, qu’elle a choisi de témoigner.
Keiko, dix ans, assiste depuis des mois, fascinée, au ballet des Libellules rouges de l’école d’aviation voisine. Un chant affirme « les femmes ne montent pas sur les avions » ? Qu’importe. Keiko sera pilote. Un jour, un peu avant midi, à vingt kilomètres de là, une bombe pas comme les autres tombe sur la ville de Nagasaki.
L'avis de Charlotte :
75 ans après les faits, Reiko Kruk-Nishioka livre son témoignage, ses souvenirs de la fin de la Guerre alors qu’elle n’avait que 10 ans. Un récit superbement illustré de ses croquis où on observe le cours de l’histoire des yeux d’une petite fille.
La peur, la mélancolie, l’abattement face à une défaite qu’on n’imaginait pas, et bien sûr, l’horreur de la bombe atomique... tout est évoqué avec pudeur, presque poésie. Un témoignage qui pose un nouveau regard plein d‘innocence sur un terrible moment de l’Histoire qu’on pense bien connaître et qui ne doit pas tomber dans l’oubli.
Le pitch :
Caroline du Nord. Darl Moody vit dans un mobile home sur l'ancienne propriété de sa famille. Un soir, alors qu'il braconne sur des terres voisines, il tue accidentellement un homme. Lorsqu'il réalise qu'il s'agit d'un membre du clan Brewer, connu dans cette région désolée des Appalaches pour sa violence et sa cruauté, il craint pour sa vie et celle de ses proches. Une seule personne peut l'aider : son meilleur ami, Calvin Hooper. Mais Dwayne Brewer, à la recherche de son frère disparu, a vite fait de remonter la piste jusqu'à Darl et Calvin. Pour eux, le cauchemar ne fait que commencer.
L'avis de Charlotte :
Ce roman noir est avant tout remarquable par sa grande finesse psychologique.
L'auteur étant lui-même appalachien, il parvient à dresser un portrait extrêmement vivant de cette région, où la vie est rude et où la frontière entre justice et vengeance peut vite devenir floue. Un coin du monde où la beauté des paysages, quasi divine, ne peut que rendre l'homme humble.
C'est une histoire sombre au rythme et à la tension implacables, où la violence n'est rien face à la peur de perdre les liens précieux qui nous unissent à ceux qu'on aime. Un roman intense et intelligent, et un auteur à suivre.
"Fille, femme, autre" de Bernardine Evaristo
Littérature générale - Man Booker Prize 2019
Le pitch :
Imaginez un chœur polyphonique réunissant douze femmes dont un homme trans, âgées de 19 à 93 ans, presque toutes noires, chantant leur(s) expérience(s) britannique(s) dans une scénographie multipliant décors et points de vue de Newcastle à Cornwall en passant par Londres et dans une chronologie s'étendant du XXe siècle aux trébuchements d'un XXIe siècle remodelé par les mouvements #metoo et #Blacklivesmatter.
Cela donne "Fille, Femme, autre", un roman-fusion époustouflant où, comme le soutien-gorge en son temps, la ponctuation a été allègrement jetée par la fenêtre. Son auteure, Bernardine Evaristo, a raflé comme une tornade dans son passage tous les honneurs dont le Man Booker Prize 2019 devenant ainsi la première femme noire à recevoir le prestigieux prix.
L'avis de Charlotte :
Fille, femme, autre est une véritable bombe. Ce n’est pas un essai, pas un recueil de biographies, non plus vraiment un roman. C’est un peu tout ça à la fois : l’histoire de onze femmes et une personne non-binaire, noires pour la plupart, dans l’Angleterre contemporaine. Douze portraits incisifs, puissants, révoltants parfois.
Toutes ces âmes vous traversent, vous renversent, vous secouent. Elles ont tellement à vous apprendre, à vous transmettre. La prose libre et sauvage de Bernardine Evaristo vaudrait déjà à elle seule la découverte, mais vous n’imaginez même pas tout ce qui se cache derrière.
Le pitch :
Noële a toujours vécu au pied de la Géante, la montagne immuable qui impose son rythme, fournit les fagots pour l’hiver, bleuet, bourrache, gentiane pour les tisanes et les onguents. Elle est un peu sorcière, a appris les plantes et la nature sauvage grâce à la Tante qui les a recueillis, elle et son frère Rimbaud qui ne parle pas mais chante avec le petit-duc. Elle sait qu’on ne peut rien attendre du ciel, et n’a plus levé les yeux vers le soleil depuis longtemps. Repliée dans cet endroit loin de tout, elle mène une existence rugueuse comme un pierrier. Soudain surgit dans sa vie l’histoire de deux inconnus. Elle découvre par effraction ce que peut être le désir, le manque, l’amour qui porte ou qui encombre. Elle s’ouvre au pouvoir des mots.
L'avis de Charlotte :
La Géante, véritable pépite de la rentrée littéraire 2020, est à la croisée entre de la poésie, un conte initiatique, une histoire d'amour et du nature writing. Il porte bien son nom, ce roman, qui est petit et pourtant, géant. Géant comme cette montagne témoin du destin de cette petite poignée d'humains qui n'auraient jamais dû se croiser. C'est surtout le bref entremêlement de deux vies de femmes fondamentalement opposées l'une à l'autre.
A la sublime narration - entre présent, souvenirs et correspondance -, s'ajoute une plume d'une poésie si intense qu'elle vous enveloppe et vous coupe du monde. Laurence Vilaine nous parle d'amour, de cancer, de liberté, de deuil. Elle nous écrit les peines hurlées au monde et les douleurs intériorisées, et elle le fait comme seuls les grands, les géants, savent le faire. Ce chemin dans les montagnes, on vous invite de tout cœur à le parcourir à votre tour.